L’expérimentation montre que les reconstitutions de propulseurs paléolithiques européens sont parfaitement efficaces, et permettent d’abattre un animal de la taille d’un capridé à une distance d’environ 20 mètres à l’aide d’un projectile muni d’une pointe en silex, en os, en bois de renne ou en ivoire.
Le projectile perfore totalement l’animal lorsqu’il le frappe dans les parties molles, et pénètre dans l’os lorsque ce dernier l’arrête.
Les performances varient selon les propulseurs, les projectiles et les matériaux utilisés. La portée avec du matériel adapté à la chasse, propulseur de taille moyenne (75 cm) et sagaie assez longue relativement empennée (2,10 m) est inférieure à 100 mètres, avec une précision essentiellement entre 20 / 30 mètres.
Le propulseur a une utilisation avantageuse en milieu ouvert (froid ou chaud) car son emploi demande un grand mouvement et nécessite beaucoup de place.
N’étant pas très discret dans son fonctionnement, la stratégie de chasse la plus adaptée est la battue en groupe.
La réalisation d’un propulseur nécessite peu de matériaux, sa fabrication est moins complexe et il est surtout plus résistant aux climats extrêmes que l’arc.
Dans certaines conditions de chasse ou de pêche, il est avantageux car il se manipule d’une seule main et laisse donc l’autre libre (ex : maintiens d’une pagaie pour la chasse au phoque des esquimaux).