Les bâtons propulseurs magdaléniens étaient fréquemment ornés de très belles sculptures et l’œuvre artistique de renommé mondiale, le célèbre « Faon aux oiseaux » découvert dans les cavités aziliennes, par Saint-Just Péquart en 1936, en est un des témoignages.
Il est certainement l’objet le plus connu et le plus représentatif de l’art Magdalénien.
Techniquement, il s’agit d »un propulseur sculpté dans le bois de renne, engin utilisé pour lancer des traits sur des animaux traqués. Cependant, vu sa grande fragilité, il n’était certainement pas une arme à usage quotidien.
On y voit une partie rigide, droite et rectiligne, servant de support qui se termine par une extrémité en forme de V et dénommée crochet, stylisé ou représentant deux oiseaux qui se becquettent, servant de point d’appui à la base de la sagaie.
Un jeune faon ou plutôt une jeune femelle d’isard a été représenté dans une position particulière peu connue dans l »histoire de l’art, qui consisterait à y voir une mise bas.
Ce thème exclusivement pyrénéen est retrouvé dans d’autres sites et l’œuvre du Mas d’Azil n’est donc pas unique mais reste exceptionnelle, car fait rare elle est entière et d’une rare performance artistique.